Jean-Luc Oudry
Jean -Luc Oudry est né en 1947 à Paris.
Ancien élève du collège Notre-Dame de Bury, il s’installe à Bellaffaire (04) en 1978.
Autodidacte, il s’adonne à la sculpture en compagnie de matériaux divers ( bois, pierre, terre, etc…) et il expose en France et à l’étranger. ( Angleterre, Ecosse , Belgique). Son oeuvre rencontre un vif succès.
Dans une technique extrêmement élaborée, les oeuvres de Oudry, nous rappellent l’univers de Bellmer qu’il cite avec une interprétation toute personnelle. Il conçoit également des pièces en grès chamoté issus d’un univers antique qu’il revisite à loisir.
Le Musée des Hautes Alpes lui consacre en 2005, une exposition rétrospective.
« Rencontrer Jean Luc Oudry, c’est rencontrer un paysage. Un paysage unique dans ces Alpes-de-Hautes-Provence pourtant généreuse en sites remarquables.. Un paysage dessiné , avec des formes Monumentales , comme retravaillées par une civilisation perdue qui aurait laissé là les pyramides de schiste, un paysage sculpté, une géologie qui exprime avec une forte évidence sa longue complexité.
Un paysage d’artiste en quelques sorte, où surgit, sur une éminence de ce relief baroque et puissant, un village. C’est là qu’on trouve en cherchant bien, dans les rues tranquilles de Bellaffaire, l’atelier de Jean-Luc Oudry…
Parmi la belle diversité de pièces réunies dans l’atelier, j’ai été irrésistiblement captivé par des corps féminins ployés, retournés, exhibés dans une splendide impudeur….
Pour des formes simples, aux intentions transparentes, la terre chamotée , lourde et lisse confère à la sculpture un classissisme rassurant, un statut de collection….
L’on découvre aussi des nus de terre claire , cuite à l’état naturel, avec leur patine de rose chair hyperréaliste, corps noués , désarticulés, fragmentés comme un Dubuffet, d’un érotisme équivoque et faussement candide, à l’instar des poupées de Bellmer ….
A coté des figures féminines, émerge une figure particulièrement complexe de des travaux de Jean -Luc Oudry : les grandes compositions bois, assemblages sophistiqués qui sont comme une synthèse de ses recherches, qui concentrent allusions, citations, références (Tinguely , Spoerri, Picasso) et toujours une dose d’humour et de dérision.
Ces sont des sortes d’accumulations organiques, qui ressemblent à des méccanos d’humanité, et dont on voudrait pourvoir démonter des pièces pour en comprendre le fonctionnement comme dans la vie. Ces grandes oeuvres ponctuent de manière puissante le cheminement de l’artiste et , par leur intention, autant que par leur dimension confèrent à son oeuvre une échelle ou le monument a sa place… »
Source « Denis Grandjean, directeur de l’école d’architecture de Nancy . « Catalogue de l’exposition : Visite à Jean Luc Oudry
œuvres de l'artiste