Pierre Charbonnier
Peintre né à Vienne , mort à Paris
Peintre de paysages, paysages urbains, marines , natures mortes, aquarelliste, illustrateur décorateur.
Elève de l’Ecole des Beaux Arts de Lyon en 1915 , il fut élève à l’Ecole des Beaux Arts de Paris en 1920. C’est en dehors de l’école qu’il reçut les leçons de Maurice Denis, Vuillard et Bonnard .
Il a participé au Salon des Indépendants de 1919 à 1926 , au Salon d’Automne de 1923 à 1928 et au Salon des Tuileries depuis sa fondation. Il a également figuré dans de nombreuses expositions de groupe , parmi lesquelles la Biennale de Sao Paulo en 1952 et 1954 , le Salon de Mai en 1967. Il reçut le Prix Lissone en 1953. Il a fait sa première exposition personnelle en 1921 dans le foyer du Théatre de l’Oeuvre à Paris sui vi de beaucoup d’autres , surtout à Paris et en Belgique. En 1974 une exposition de ses oeuvres à circulé en Province, à la Maison de la Culture de Saint-Etienne et au Musée de Montpellier. Ami des poêtes , ses expositions ont souvent été présentées par André Salmon, René Char, Francis Ponge, Jacques Prévert.
Il a eu une grande activité de décorateur et d’illustrateur peignant , par exemple , une décoration florale pour une construction d’Auguste Perret et illustrant : Les noces exemplaire de Mie Saucée d’André Salmon, Atala de Chateaubriant, et le bestiaire de F. Dodet.
Il a beaucoup travaillé dans le domaine cinématographique : on lui doit un décor de cinéma pour Ode , ballet de B.Kochno aux Ballets de S. Diaghilev. Il a réalisé des films : Contact ( Electricité Belge), 1930 , Pirates du Rhône , et Bracos de Sologne avec J. Aurenche en 1933.
Dès 1934 , il produit un dessin animé de long métrage : La Fortune enchantée . Il est l’auteur des décors de tous les films de Robert Bresson. Il également réglé le décor lumineux du Mystère de l’Agneau Mystique représenté sur le parvis de la Cathédrale de Gand en Belgique.
Depuis la seconde Guerre mondiale, ses peintures sont souvent le constat faussement naïf, de l’envahissement de l’espace urbain par des constructions de béton auxquelles il oppose un regard angélique, s’attachant à détailler la délicatesse des jeux de la lumière sur les façades interminables. Son trait âpre gouverne les rares harmonies de couleurs de ses toiles.
Musées: Arles Luxembourg- Lyon-Marseille- Nancy -Paris- Rio de Janeiro —Saint-Etienne-Sao Paulo— Tokyo-Turin-Valence.
Quelques mots sur le peintre, extraits de la préface du catalogue de l’exposition Charbonnier en 1958 chez J-C de Chaudun , Rue MAzarine:
Un des meilleurs portraits qu’on ait faits de Pierre Charbonnier n’a pas été peint mais écrit, il y a trente ans par André Salmon:
Il s’agit d’un article paru en 1928, dans le numéro de Septembre de la revue Arts et Industrie. Cet article montre les aspects différents qu’on pris tour à tour ou conservés constamment la personne et la vie de Pierre Charbonnier:
Peintre , Auteur de décors, illustrateur et ami des poètes.
Peintre , il est qualifié par André Samon de Rimbaldine. Cet adjectif, le critique le justifie en comparant à des lichens de soleil et à des morves d’azur certaines parties des tableaux de Charbonnier. Il l’explique par le vif intérêt que Charbonnier porte à la poésie , depuis toujours , et qui l’a incité , très tôt à se lier d’amitié avec entre autres , radiguet, Crevel, Max Jacob, Tristan Tzara, Aurenche, Hugnet, Paul Sabon, Desnos , un peu plus tard avec Jacques Prévert Léon-Paul Fargue, Blaise Cendrars, et enfin avec René Char , Francis Ponge, Marcel Michaud , André Fremaud , François Dodat…
Si certains poêtes comme Baudelaire, Apollinaire et aujourd’hui André Frenaud, trouvent chez les peintres un climat favorable à leur création, Charbonnier, inversement est un peintre qui découvre dans la fréquentation des poètes, l’ambiance propice à l’élaboration de ses entreprises picturales. Aussi n’est il pas étonnant qu'il ait été amené à devenir leur commentateur par l’image.
œuvres de l'artiste