Henri Sollier

1886 - 1966
Peintre
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Galerie Divet Rennes

Né à Bagnolet, Henri Sollier se forme auprès de Flameng et Schommer. Vers 1914, il expose régulièrement au Salon des artistes français où il obtient, en 1920, une mention. Des trois mois qu'il passe à Dakar, il rapporte quelques œuvres caractéristiques et, en 1922, il reçoit le prix de l'Afrique-Occidentale française. À partir de 1929, la Bretagne, ses ports et ses villages deviennent sa source d'inspiration principale. Connu comme paysagiste, il est aussi peintre d'architectures.

 

En 1933, Sollier se rend à Bénodet et à Sainte-Marine, où Lucien Simon continue à peindre du haut de son sémaphore transformé en atelier depuis 1902. De même pour André Dauchez, dont les vues du Finistère sont proches des paysages contemporains d’Henri Sollier. Les deux artistes font preuve d’une approche voisine de la lumière, tantôt intense, tantôt tamisée, selon les variations du climat. Toutefois, Sollier se montre souvent plus nuancé que son aîné, obtenant de rares effets de teintes pastel qui singularisent ses paysages bretons des années 1930.

 

De Sainte-Marine, Henri Sollier explore la Cornouaille, passant à Pont-l'Abbé, Loctudy, Lesconil et Penmarch, où Lucien Simon peignit sa Procession. Dans ces ports de la côte bigoudène, il peint des pêcheurs remontant leurs casiers à langoustes ou réparant leurs filets. Plus au nord, Sollier fait escale, en 1935, à Camaret-sur-Mer, petit port de pêche situé à la pointe de la presqu’île de Crozon. Le lieu est prisé des peintres depuis qu’Eugène Boudin y séjourna à plusieurs reprises entre 1874 et 1880. Parmi eux, Charles Cottet et Georges Lacombe en ont laissé des représentations très contrastées du site. Loin de la vision symboliste de Georges Lacombe, les rochers peints à Camaret par Henri Sollier restent fidèles à la lumière et à la topographie découpée des lieux et demeurent, en cela, plus proches des vues postimpressionnistes de Charles Cottet.

Galerie Divet Rennes