Mathieu Rosianu
Né à Bucarest en 1897, Mathieu Rosianu quitte la Roumanie en 1918 pour rejoindre Paris où il suit une formation artistique à l’École nationale des arts décoratifs puis à l’École des Beaux-Arts.
Il expose ses premières toiles en 1920 lors de manifestations collectives.
À l’aube des années 1930, Mathieu Rosianu s’engage en politique au sein du Parti communiste. Son oeuvre s’inscrit rapidement dans la mouvance d’artistes soulevant la question du rôle social de l’art.
Il devient membre de l’Association des Écrivains et des Artistes Révolutionnaires créée en 1932 aux côtés d’André Breton, Jean Giono, André Gide, Francis Jourdain ou encore Charlotte Perriand.
En 1934, il réalise la préface du catalogue du Salon des Peintres Révolutionnaires où sont exposées des oeuvres d’artistes engagés parmi lesquels Jean Lurçat, Fernand Léger, André Lhote ou Maurice Estève.
Mathieu Rosianu prend ses distances avec le Parti l’année suivante et se consacre à la réalisation de projets décoratifs de tissus et de papiers peints sous le pseudonyme d’Émile Arbor.
L’exemple de Paul Cézanne a fortement marqué ses premières oeuvres aux volumes très ancrés.
La peinture de Mathieu Rosianu s’inscrit dans la volonté de renouer avec la réalité chère aux artistes d’après-guerre. Roger Bissière, autrefois présenté comme son maître, a également exercé une influence déterminante sur le jeune artiste.
Dès lors, l’art de Mathieu Rosianu s’attachera à exalter la dignité des classes populaires. Il met son art au service du peuple au travers de sujets appelant à la révolution sociale.
œuvres de l'artiste
