Gabriel Zendel
Gabriel Zendel est d’origine polonaise par sa mère, Regina Jaskierowitz. Son père l’engage à l’âge de quatorze ans comme aide dans sa librairie, avenue Jean-Jaurès à Paris, où le jeune Zendel installe un chevalet dans l’arrière-boutique.
Ses parents l’encouragent très tôt à peindre.
En 1925, Zendel entre à l’institut d’esthétique contemporaine, rue Notre- Dame-des-Champs, où Paul Bornet enseignait.
L’année suivante, il part pour le Maroc faire son service militaire pendant dix-huit mois.
De retour à Paris, il reprend ses cours chez Paul Bornet qui lui apprend toutes les techniques de la gravure sur cuivre, sur bois, ainsi que le tirage des épreuves.
Il étudie pendant trois ans et parallèlement travaille dans la publicité pour gagner sa vie. Il voyage en Hollande et dans le nord de l’Italie d’où il rapporte de nombreux dessins.
En 1929, Zendel vend sa première toile, Paysage de Montmartre, et acquiert une certaine notoriété. Sur la demande de Jean Cassou, l’État lui achète un tableau.
Zendel voyage peu mais dessine beaucoup dans les environs de Paris, à Meudon et à Chaville. La guerre déclarée, il est mobilisé dans un train sanitaire. Il continue à dessiner et envoie ses travaux en vue d’une exposition à Amiens, mais tout disparaît lors de la destruction de la ville. En décembre 1939, il épouse Agathe Schneider. Démobilisé en juillet, il revient à Paris, se fait arrêter mais arrive à s’évader et s’installe à Cannes où il peint avec acharnement. À la fin de la guerre il regagne son atelier parisien.
En 1947, Zendel réalise vingt-cinq dessins pour Le Cirque de Léon-Paul Fargue et envisage de publier un livre sur la danse. Ce projet restera à l’état d’ébauche. En 1949, il est en Amérique à l’occasion d’une exposition dans la galerie new-yorkaise Durand-Ruel et le collectionneur Stephen Clark lui achète une toile. Durand-Ruel organisera à Paris plusieurs expositions des oeuvres de Gabriel Zendel.
Source : Nadine Nieszawer, Peintres Juifs à Paris, Ed. Denoël, 2000.
" Ce qui doit parler c'est la peinture ... Là je dis ce que j'ai à dire en langage de peintre (...) Je me suis engagé dans l'aventure picturale ( voilà le véritable engagement pour un peintre) , parce que si ma vie devait avoir un sens, je sentais que c'était celui là et pas un autre. Et je sais bien profondément que, jusqu'à la fin je chercherai le but idéal inaccessible. " Noblesse, poésie, gravité. Je sens et je trouve tout cela dans le contact et la vie des objets, des gens simples. Et puis pour dire vrai , le sepctateur a toujours le loisir d'y ajouter sa dose personnelle de poésie et de noblesse. C'est une collaboration necessaire. Gabriel Zendel , propos recueillis par Pierre Descargues. Coll Artistes de ce temps, éd.P.L.F, Paris 1952.
"Zendel s'insère dans le courant contemporain à l'aide d'une matière et d'une organisation du tableau qui sont l'aboutissement logique des recherches des "éclateurs du réél"que furent les cubistes pour la forme, les fauves pour la couleur et les irééalistes des années quarante à cinquante pour l'esprit. Il ne s'agit pas d'une peinture nouvelle mais d'un développement avec toutes les conséquences que cela comporte de l'esprit nouveau qui veut primo l'hamonie et secondo le fait plastique à son état le plus pur" Jean Bouret Art, 21 mars 1952.
Expositions de groupe
Salon des Vrais Indépendants
1931 Galerie Carmine, rue de Seine
1932 ou 1933 Galerie Zak, rue de l'Abbaye
1934-38 puis à partir de 45 Salon de Indépendants
1934-38 puis 45 -51 Salon des Tuileries
1934-38 puis à partir de 45 Salon d'Automne
1935 puis à partir de 1945 Galerie de Paris
1936 Galerie Charpentier , rue du Faubourg Saint-Honoré
1936 Galerie des Beaux-Arts
1937 Lausanne
1939 Cambridge, Budapest,Sofia, Bucarest, Istanbul : « L'Art Français »
1939 Galerie Kaganovitch
1945 Institut Tessin, rue de Tournon
1945 Galerie Berri-Raspail
1947 Nice
1948 Suède
1951 (Goeteborg et Stockholm) Paris « Les Peintres Témoins de leur Temps »
1952 (et toutes les expositions suivantes) Turin, Lyon
1952 Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris,
1953, Deuxième salon d'art sacré
1955 Biennale de Menton
1953 Tokyo, Japon
1954 Galerie Allard, rue des Capucines
1954-1955 Galerie Charpentier « L'Ecole de Paris »
1955 Musée Galliéra, « Regards sur la peinture contemporaine » Paris
1955 Obelisk Gallery, Washington DC
1955 Lille
1955 Galerie Lara Vincy, rue de Seine, Paris
1955 Salon de la peinture à l'eau
1955 Salon de Honfleur
1955 Galerie Legrip, Rouen
1958 Biennale de Trouville
1958
1962 Galerie 65, Cannes, "La Musique"
1963 Galerie Roger Dulac "L'Art et la Médecine"
1964 Galerie Soleils
1970 Salon Comparaison
Expositions particulières
Galerie de Paris 1934
Galerie Gasser, Cannes 1942
Galerie de Berri, Paris 1947
Galerie Durand-Ruel, New-York 1949
Galerie Durand-Ruel, Paris 1950
Galerie Drouant-David, Paris 1952 et 1956
Galerie Marcel Guiot, Paris 1953
Galerie Bridel, Lausanne 1956
Galerie de Groote, Montréal 1958
Galerie Carlier, Paris 1958-1960
Galerie Klinkhoff, Montréal 1965
Galerie d'Art Matignon, Paris 1972 et 1974
Galerie d'Art de la Place Beauvau, Paris 1976 et 1980
Musées
Musée d'Art Moderne de Paris
Petit Palais
Légation de France à Vienne
Musées de Rennes, Nevers, Saint-Etienne, Lyon.
Musée Eugène Boudin, Honfleur.
Prix
Prix du Festival de Cannes
Prix de la Biennale de Menton
Grand Prix de la Biennale de Trouville
Grand Prix des Peintres témoins de leur temps
œuvres de l'artiste