Henry-Maurice Cahours
Henry Maurice Cahours fréquentait les Beaux-Arts d’Amiens, en même temps que le lycée. Il termina ses études à Lille
Arrivé à Montmartre en 1911, il y a habité jusqu’en 1965, date à laquelle il s’est retiré dans le midi.
Arrivé sur la Butte en 1911, il a habité la Maison de Mimi Pinson , et se consacra désormais à la peinture.
Il fréquentait le microcosme montmartrois et était ami avec Marcel Aymé qui lui a écrit un beau texte mettant à l’honneur ses œuvres
Peintre dans la lignée de Marquet, en plus des rues Montmartre qu’il aimait représenter, il s’était consacré aux marines Bretonnes.
Il est nommé Peintre Officiel de la Marine en 1942.
Il avait acheté, vers 1955, une maison aux Petites Dalles, en Normandie, là où Monet avait séjourné en 1880
En 1976, le Musée Château de l’Emperi à Salon-de-Provence lui a consacré une rétrospective, puis le Musée de Montmartre l’a mis à l’honneur lors d’une exposition personnelle en 1987.
En 1916, Cahours se maria, par procuration, avec Hélène, fille du sculpteur Frédéric Debon.
Après la guerre, le couple s’installa rue Berthe, dans le studio de Pissarro, et fit alors connaissance avec tous les peintres de la Butte ;
c’était aussi l’année du début de ses séjours à Douarnenez.
Cahours participa au Salon des Artistes Français en 1920, deux ans plus tard aux Indépendants, il continua ses envois jusqu’en 1942.
La galerie Terrisse lui organisa une exposition en 1923, ainsi que la galerie Georges Petit, dirigée par André Schœller, en 1930 et 1931. Il exposa dans de nombreuses villes de province jusqu’en 1942, année du décès de sa femme, il cessa alors de montrer ses œuvres pendant plusieurs années.
Il était cependant présent à l’exposition itinérante “Montmartre en Alger”, en 1948, organisée par Madeleine Horst, avec les peintres, anciens et récents, de la Butte, qui se renouvela en 1951, sous le titre “Montmartre de jadis à aujourd’hui”.On le trouvait au 19, rue Gabrielle, au moins jusqu’en 1939, dans un grand atelier.
Dans les années 20, Maurice Cahours fut nommé directeur des Beaux-Arts de la Commune Libre du Vieux-Montmartre. A ce titre, il a été associé à la création de la cité dite “Montmartre aux Artistes”, au 189 de la rue Ordener. Le succès venu, il s’installa dans la maison-atelier du 2bis, rue Cortot ; cette adresse figure dans le catalogue du Salon des Indépendants, où il exposa, en 1928, deux œuvres “les Brûleurs de goémon (Notre-Dame de la Joie)”, et “Bénédiction de la mer à Douarnenez”.
C’était une des figures marquantes du Montmartre de l’après-guerre, ami de Labric, de Clochette, de Pomme, habitué de chez Barbe, copain de Derain, de d’Esparbès, de Favrel et de tous les personnages hors série que Montmartre semblait attirer dans les années 50...
Le 13 décembre 1965, il s’était remarié avec Albertine Perrier (née le 4 avril 1926, décédée le 10 juin 1994), qu’il avait connu au “Grenier”, chez Fred Bretonnière ; elle se faisait appeler Catherine ; celle-ci afin de préserver une santé mise à mal dans les caboulots de la Butte, le poussa à se retirer dans le Midi.
Il transforma l’ancienne prison de l’Evêché de Vence, construite au XVe siècle, en atelier, où il continua à peindre, dans la même tonalité, des marines de Bretagne
Chaque année, en septembre, de retour de Normandie, il faisait halte sur la Butte pour vendre aux amis et aux marchands, les marines peintes sur les rivages de l’Atlantique et de la Manche.
Il s’éteignit à Vence en fin 1974, à l’âge de 85 ans.
œuvres de l'artiste